Ce roman, dernier opus d’un quatuor commence d’une si délirante façon qu’on ne peut que saluer l’écriture mais aussi la folle imagination de l’auteur digne d’une fashionista. « En dehors du côté spectaculaire de certaines des robes créées par Marie dans le passé – la robe en sorbet, la robe calycotome et romarin, la robe en gorgone de mer que paraient des colliers d’oursins et des boucles d’oreilles de Vénus -, Marie s’aventurait parfois, en marge de la mode, sur un terrain expérimental proche des expériences les plus radicales de l’art contemporain. Menant une réflexion sur l’idée même de haute couture, elle était revenue au sens premier du mot couture, comme assemblage des tissus par différentes techniques, le point, le bâti, l’agrafe ou le raccord, qui permettent d’assembler des étoffes sur le corps des modèles, de les unir à la peau et de les relier entre elles, pour présenter à Tokyo une robe de haute couture sans couture. Avec la robe en miel, Marie inventait la robe sans attaches, qui tenait toute seule sur le corps du modèles… »