De l’influence du citron en littérature

Publié le: Avr 27 2013 by Anita Coppet

Amande_citron_13X18_�fmantovaniCette belle image signée Francesca Mantovani, me fait penser à un petit livre que j’ai lu comme on pèle ce fruit. L’idée étant bien sûr de détacher l’écorce en une seule fois, de façon régulière et jolie. Pour en revenir au bouquin, il s’agissait d’un recueil de nouvelles, un genre que j’évite généralement parce que le voyage ou la dégustation, c’est selon, est trop court. Ben oui, quand on est une boulimique de lecture, on déteste rester sur sa faim. On aime faire un bout de chemin en compagnie d’un livre. Le laisser avec regret, le retrouver avec plaisir, penser à lui dans la journée, en parler, le vanter. Un rapport amoureux assez classique. Mais je m’égare, revenons au citron ou plus précisément à « La table citron » de Julian Barnes. Ce sont onze nouvelles dont on pourrait dire qu’en point commun, elles tournent autour de la vieillesse et la mort. Chez les Chinois, ces deux-là sont liées au citron. Non que l’agrume vous fasse passer de vie à trépas, mais à cause de la table citron où l’on s’installe pour en parler. Les Chinois sont comme ça. Pas de quoi rire aux éclats, vous me direz. Non, mais Julian Barnes n’est pas Anglais pour rien. Ses personnages sont terriblement « lemon » comme ce couple, Stanley et Dorothy qui décident de ne pas rester ensemble à cause du gosse, comme on dit, ce qui devient cocasse quand on sait qu’ils ont quatre-vingt ans passés. Vous l’aurez compris, rien de morbide dans ces récits. Un éclairage particulier c’est évident, et tout étant question de lumière, je vous conseille un petit tour à Valaurie, en Drôme provençale, entre Montélimar et Grignan, dans ce village médiéval, la Maison de la Tour est un lieu dédié aux manifestations culturelles. Vous y verrez cette photo et la série complète. Jusqu’au 12 mai.

Soumettre le commentaire

*

*